Le secret derrière la porte est surtout une version tape-à-l’œil de Rebecca, donc sans le côté classe du film de Hitchcock. Et quand ce n'est pas Rebecca qui vient à l'esprit, on pense à Spellbound de notre bon vieil Alfred. Donc pour l'originalité, on repassera.
Sauf qu'ici l'histoire est mal amenée, les réactions des personnages sont à l'opposé de la logique la plus élémentaire, et les enchainements / volte-faces sont aussi nombreux qu'expédiés. Quant à l'interprétation, elle est hilarante, ce qui n'arrange rien.
Cette illustration de Barbe-Bleue a néanmoins un côté gothique qui maintient l'attention, avec son introduction onirique quoique gratuite, et ses "chambres" reconstruisant des scènes de meurtres façon musée Grévin... Comme on est chez Fritz Lang, la photo est jolie. Et une jolie photo dans un film ancien, c'est agréable.
Que dire de plus ? Vu son âge, le film épargne les actuelles deux pénibles minutes de cartouches de production au début, et les 10 minutes tout autant pénibles de générique de fin. Tout ça mis bout à bout sauve les meubles. Mais c'est assez maigre au final.