En abordant certaines thématiques comme le traumatisme lié à l'enfance, Secret Beyond the Door se rapproche de certaines œuvres d'Hitchcock ou même de quelques films noirs qui étaient alors en vogue durant l'âge d'or Hollywoodien.
Le film démarre assez fort, avec une première partie prenante et une atmosphère mystérieuse qui fonctionne parfaitement, Lang ayant la bonne idée de rentrer assez vite dans le vif du sujet, sans perdre de temps inutilement. Malheureusement, on ne peut pas dire que la seconde partie soit à la hauteur, et finalement, l'oeuvre est loin d'être incontournable dans la carrière du cinéaste allemand. Il se perd dans la thématique de la psychanalyse qui est assez mal abordée, apportant surtout de la lourdeur, avec une écriture manquant de finesse et une mise en scène ayant trop tendance à nous prendre par la main et à trop surligner des éléments importants.
Ayant notamment des similitudes avec Rebecca, Secret Beyond the Door se perd aussi avec quelques longueurs ainsi qu'une voix-off redondante et cassant même quelques éléments dramatiques. Heureusement l'oeuvre peut compter sur d'autres aspects qui fonctionnent, à l'image de l'univers cauchemardesque que tente de créer Lang, ainsi qu'un contexte bien exploité, avec de remarquables décors ainsi qu'une belle photographie en noir et blanc, et l'allemand parvient, par moment, à vraiment rendre sa mise en scène immersive. On notera aussi que si les interprètes masculins peinent à vraiment imposer du charisme et un magnétisme, ce n'est pas le cas des comédiennes, la jolie Joan Bennett en tête.
Fritz Lang s'est déjà montré bien plus inspiré qu'avec Secret Beyond the Door et ici, malgré quelques éléments qui fonctionnent parfaitement, il peine à vraiment en faire ressortir une atmosphère prenante, alors qu'il n'exploite pas de la meilleure des manières ses thématiques, en particulier le traumatisme lié à l'enfance.