La famille Fairbairn s’installe à Marrowbone, une grande ferme isolée qui appartenait à la famille de Rose, la mère, qui est très malade. Cette dernière décrète qu’ils prendront désormais le nom de cette bâtisse rustique et demande à ses enfants d’oublier le passé, à tout le moins douloureux. Rose casse sa pipe et Jack, l’aîné des quatre enfants, fait la promesse de protéger ses frères et sa sœur à tout prix. Mais, les choses vont se compliquer quelque peu…
Bien que convenu et assez prévisible, il se dégage un véritable charme, malgré tout, de ce film. C’est un film qui se retient, donnant de l’horreur (ou la tension) par petites touches, plus souvent suggérée que véritablement montrée, pendant les trois quarts du film avant d’envoyer du lourd à la fin, dès qu’on nous révèle ce qui se joue vraiment dans cette maison des Marrowbone. Les jeunes acteurs sont plutôt bons, notamment George MacKay, en grand frère protecteur, et surtout Anya Taylor-Joy que j’aurais aimé voir davantage.
C’est avant tout une histoire de famille, tragique, où les liens entre frères et sœur sont d’abord solides puis s’effritent petit à petit, avec cette pointe de jalousie lorsqu’Allie se rapproche de l’aîné, ce qui pourrait briser leur pacte. Puis, il y a la menace de cet avocat qui pourrait les séparer, ainsi que l’ombre du passé qu’ils fuient, ce père ultra violent, qui peut ressurgir à tout moment. C’est dans les rapports entre les personnages que le film m’a vraiment touché, bien plus que le côté horrifique. J’ai également une petite pensée pour Fripouille.