La communauté de l'Anneau est le premier volet d'une saga devenue légendaire, et sert donc d'introduction. Peter Jackson utilise à bon escient ses 3h30 de film pour nous présenter le lore titanesque de Tolkien.
Le schéma narratif du film suit les codes de l'aventure classique, du mythe du héro malgré lui et du sage protecteur, tout deux engagés dans une quête du bien contre le mal.
S'il est vrai que l'oeuvre dans sa globalité est considérée comme manichéenne, La Communauté de l'Anneau reste le volet le plus gris. Le personnage de Boromir questionne intelligemment la question rhétorique de puissance face à laquelle l'Homme s'interroge constamment. Les autres races semblent dénués de tels enjeux.
Le film est sublimé par la musique d'Howard Shore, qui illustre cet univers avec justesse et puissance. L'ensemble de l'équipe du film a fourni un travail remarquable, avec des costumes, maquillages, maquettes, et croquis parfaitement réalisés et qui offrent une longévité rare pour un film "blockbuster" de l'époque. Les effets spécieux sont en effet bien maîtrisés, et justement utilisés.
L'émotion qui découle de ce film n'arrête pas de me surprendre. On vit les aventures avec ces personnages, on s'implique dans les enjeux car l'appel se fait trop pressant. On ne peut résister. On souhaite y être.
C'est à ce film que je dois mon amour du cinéma.
10/10