Quand Peter Jackson entreprend dans les années 90 d'adapter l'oeuvre séminal de toute la dark fantasy moderne qu'est l'oeuvre de Tolkien, c'est avec la plus pure candeur et sincérité. Fan absolu de l'univers, situant les aventures des hobbits ayant hanté ses rêves dans sa Nouvelle Zélande natale, il entreprend alors ce qui va s'avérer être une révolution cinématographique et l'une des plus grandes pages de l'histoire du cinéma.


La suite, nous la connaissons : un succès et une reconnaissance à la hauteur du mythe. Le Seigneur des Anneaux devient un succès mondial, s'inscrivant instantanément dans l'inconscient collectif grâce à son histoire universelle, ainsi que par ses moyens techniques totalement révolutionnaire pour l'époque, enclenchant de fait une totale refonte de l'industrie des effets spéciaux et de l'image de synthèse.


Pour moi, ce qui représente le mieux le succès de cette trilogie et la sincérité de son propos : les personnages sont décrits avec une grande finesse, l'histoire est contée de la plus simple et plus belle des manières : tout est fait pour toucher sans détour le coeur du spectateur, afin qu'il puisse prendre part le plus naturellement du monde à ce voyage fantastique. De tout cela ressort une impression de proximité évidente avec les protagoniste et donc d'attachement. L'envie de leur réussites respectives coule alors de source, non pas pour les enjeux (qui se révèlent gigantesques) mais enfin et surtout car nous tenons à ces personnages que nous suivons depuis deux films à présent. De mémoire de cinéphile, rare sont les films qui m'ont fait éprouver une telle empathie envers son envers son univers et ses héros. Et je pense que tout cela vient encore une fois de la candeur de Peter Jackson, d'abord rêveur avant d'être cinéaste.


Le troisième volet de la trilogie est la quintessence de l'oeuvre : l'un des films les plus épiques de l'histoire du cinéma se retrouve être aussi l'un des plus intimistes, au plus près de ses personnages plongés au coeur de ténèbres toujours plus sombre, mais dictés par la plus simple et humaine des émotions : l'espoir. L'espoir de la paix, de la lumière, de la délivrance. Car plus que l'envie de croire en un avenir radieux, l'idée de la mort est aussi abordé d'un point de vue rédempteur pour nos héros à bout de souffle, toujours dans cette optique sincère, car même le spectateur se retrouve à bout de souffle devant une apocalypse si phénoménale que le cinéma en a rarement capturé de semblables, thème de la mort illustré d'ailleurs par l'un des thèmes les plus beaux et émouvants qu'Howard Shore ai pu composer dans sa fabuleuse symphonie en trois actes de la guerre de l'anneau. Lorsque le thème explose dans sa plus lyrique variation, lorsque la fin de toute choses se devine, tant de sentiments différents se bousculent et envahissent alors la tête du spectateur abasourdis par un spectacle aussi complet et époustouflant.


C'est ainsi que nous nous retrouvons, les larmes aux yeux devant la scène des adieux aux havres gris, lorsque nos bien aimés personnages nous quittent pour de bon, après 10h de métrage. Après avoir marqué l'histoire du cinéma, mais enfin et surtout, notre âme et notre existence. C'est ainsi que nous nous retrouvons à la fin de l'un des meilleurs films de tous les temps.

DomCobb27
10
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le 26 sept. 2017

Critique lue 264 fois

DomCobb27

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