Je ne saurais rester objectif sur la trilogie du Seigneur des Anneaux mise en image par P. Jackson. Les 3 films, revus pour la n-ième fois en version longue tout récemment et qui me subjuguent sans peine, ne peuvent chez moi faire l’objet d’une critique en bonne et due forme. Je vais simplement conter ici la présence de cette œuvre dans mon univers.

Lue, après Bilbo, vers mes 15 ans, la trilogie écrite m’accompagnait de relectures en sessions de jeux de rôles, de jeux vidéo en BD et m’attira aussi vers les livres tiers. Parmi eux, le Silmarillion, dont le Seigneur des Anneaux est en substance une adaptation littéraire. C’est la force de cet univers que de se décliner de l’immensément grand vers le plus simple des anneaux. Et Peter Jackson a rendu hommage à ça. Il a mis dans nos têtes, dans nos oreilles, dans nos cœurs, une histoire qui ne restait jusque-là que dans nos imaginaires, propres à nous, un peu égoïstes, qui avions du mal à partager notre amour à la gloire de l’œuvre de Tolkien.

Il faut de l’ambition pour s’attaquer à un récit fondateur d’un genre voire de plusieurs. Réalisateurs et producteurs se sont donc attelés à la tâche avec sérieux, implication et sans compter leur peine. Leur récit respecte globalement la fiction dont elle est tirée mais reste également une parcelle de cette plus grande histoire aussi évoquée.
Les illustrations d’Alan Lee et John Howe (parmi d’autres) avaient posé les fondations picturales des Terres du Milieux. Peter Jackson a construit sur ces fondations le monument à la gloire de l’épopée. Ainsi quand j’ai en tête une scène, un lieu ou des personnages, les travaux des uns et des autres me viennent. Mais le film a pour lui d’avoir étendu à notre société entière les images qui font aujourd’hui référence. Sans lui, tant de choses n’existeraient pas.

En complément du travail graphique, le film se pare de lignes musicales du plus bel effet. Reconnaissable très aisément (croyez-en un dur de la feuille), la musique scelle la trilogie dans l’histoire de l’art. Ecrite avec prétention mais sans être ostentatoire, elle se retrouve régulièrement pour nous accompagner des heures durant auprès de ces survivants d’un âge qui prend fin.

Les 3 films prennent raccourcis et détours, jouent avec les tomes pour retracer un chemin qui suivront les protagonistes que nous accompagnerons. Nous serons avec eux dans leur joie, dans leur peine, leur fatigue et leur courage. Nous ne les laisserons pas seuls. Nous serons avec eux jusqu’au bout. Jusqu’à ce que leur réussite leur rende gloire.
Des années durant, nous verrons tout ce qu’a fait P. Jackson pour rendre hommage à un livre, de la plus ambitieuse des manières, proprement toutefois, passionnément certainement et donc avec des défaut mais avec ses fans pour l’aiguiller quand c’était nécessaire. Merci Monsieur.

Créée

le 5 nov. 2012

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Geoffroy .

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