Ce n'est qu'un au revoir...

Clap de fin pour la trilogie "Lord of The Rings" ! Avec des intrigues particulièrement riches. Aragorn doit réclamer son trône pour sauver un royaume assiégé par le Mordor, tandis que Frodo et Sam, accompagnés du sinistre Gollum, poursuivent leur quête de destruction de l'anneau unique.

Je ne m’étendrai pas sur toutes les louanges que l'on peut faire à cette trilogie, toujours valables ici : jolie BO, acteurs impliqués, effets visuels au poil pour l'époque, gestion d’une multitude de personnages dans un univers richissime, etc. Je relèverai dans ce volet des décors particulièrement impressionnants, mélanges de paysages réels, CGI et maquettes (Minas Tirith, l'antre du Mordor...). De belles batailles épiques en guise de conclusion à l'arc narratif guerrier.

Et une galerie de « méchants » que l’on adore détester, qui dynamisent régulièrement le récit. L’ombre de Sauron bien sûr. Mais aussi Gollum dont la perfidie éclate au grand jour. La séquence horrifique de l’araignée, particulièrement réussie. Le redoutable chef des Nazgul et son général Orc. Ou encore Denethor, l’intendant lâche et fou du royaume de Gondor.

Le tout parfaitement rythmé : les 3h20 (ou 4h20 en version longue !) se déroulent sans temps mort.

Toutefois je regrette un peu certains choix de montage/écriture. Tels que le sort de Saruman, inexpliqué dans la version cinéma et expédié dans la version longue. Plusieurs grosses facilités dans le récit (on sent que tout est dense et qu’il faut parfois accélérer…). Ou l'épilogue, beau et émotionnel mais qui traîne un peu des pieds. Ce dernier choix est sans doute expliqué par le fait que Peter Jackson ne semblait pas réellement vouloir quitter la Terre du Milieu...

En témoignera la trilogie du "Hobbit" qu'il réalisera presque 10 ans plus tard. On commence d’ailleurs à trouver dans « The Return of the King » des défauts qui s’accumuleront dans la trilogie du Hobbit. En l’occurrence, du numérique parfois trop présent. Là où le premier volet faisait la part belle aux paysages naturels, et le deuxième commençait à afficher beaucoup de CGIs, ce troisième se complait dans des séquences tout-numérique lors des batailles, qui n’ont pas toujours bien vieilli en HD…

"The Return of the King" est néanmoins une belle conclusion à l'une des sagas les plus ambitieuses des années 2000.