Deuxième volet de la trilogie "Lord of the Rings", et Peter Jackson ne se repose pas sur ses lauriers, loin de là !
On est toujours dans un film ultra immersif et créatif, qui continue de développer l'univers de Tolkien. Avec ici, un aperçu des terribles terres de Mordor, de la dangereuse forêt de Fangorn, et surtout du pays de cavalier de Rohan. L'occasion de proposer de nouveaux décors, costumes, et même quelques sympathiques thèmes musicaux.
Mais la particularité de ce volet par rapport au précédent, c'est d'avoir séparé ses intrigues. La communauté de l'anneau a été éclatée, chaque "équipe" ayant sa quête. Un procédé narratif qui permet de doper le rythme et de bien gérer le suspense... au détriment d'un intérêt inégal entre les histoires.
Le coeur du film est clairement l'intrigue autour du Rohan, assiégé par les Orcs de Saruman. On y trouve un souffle épique, et surtout l'occasion de développer le trio Aragorn / Gimli / Legolas, dont la camaraderie va grandir, parfois avec humour. Le gros morceau étant évidemment l'assaut du gouffre de Helm. Première vraie bataille majeure de la franchise, là où le premier volet se limitait à des escarmouches.
Une bataille très fortement inspirée du film "Zulu" dans sa narration et sa tension, avec un petit groupe d'humain devant résister dans une forteresse élémentaire à des hordes de milliers d'Orcs. Et surtout un beau morceau de bravoure (et défi technique à l'époque), qui en jette encore plus de 20 ans après sa sortie en salles.
La partie avec Merry et Pippin est clairement la moins intéressante, se limitant à quelques interactions dans la forêt, pour un final spectaculaire.
Tandis que la quête de Frodo et Sam pour détruire l'anneau unique se voit "perturbée" par l'arrivée de Gollum, créature cupide, méprisable et sinistre. Un vrai tour de force à l'époque, et un bond en avant dans la performance capture, avec un Andy Serkis qui se lâche complètement. Un rôle qui lui ouvrira de nombreuses portes. C'est parfois un peu répétitif, mais il fait se rappeler que les interactions avec Gollum étaient novatrices en 2002.
Avec au global des acteurs toujours au top, dont quelques nouvelles têtes charismatiques (Karl Urban, Bernard Hill, Miranda Otto...). Et une narration soignée, ni la version cinéma (3h) ni la version longue (3h45) ne souffrant de vrai problème de rythme.
Pour pinailler, je dirais que quelques CGI très voyants piquent un peu les yeux aujourd'hui. L'attaque des Wargs, par exemple, ou quelques incrustations des hobbits. Mais ce sont des détails, d'autant plus que la gestion des diverses tailles de personnages est là encore très réussie.