Qu'est ce que la vie? La vie est inutile, elle n'a pas de sens, c'est bien ce que Block, chevalier de son état, commence à comprendre dans Le Septième Sceau.
La vie, n'a aucun secret, elle est finie et non infinie, elle se terminera forcément. Tout comme l'art. Tout comme la poésie. Comment, alors, quand on ne peut échapper à la mort, quand tout a volonté à se finir, peut on l'apprécier...?
C'est ce, à quoi Bergman se propose de nous répondre dans son film.
Instant de poésie
La vie n'a pas besoin de sens, c'est à nous de ne pas confondre croyance et savoir, et de ne pas se leurrer quand au sens réel de la vie. La religion ne permettra pas une continuation. Elle n'est qu'un drap illusoire, un film que l'on se passe comme placebo envers la mort qui arrive.
C'est donc à nos héros d' accompagner la mort (tirer le charriot au bucher); de profiter des instants de poésie que nous offre la vie ( le lait et les fraises ), et arrêter de se confondre en questions comme le fait le chevalier, mais plutôt l'accepter à la manière de son serviteur.
Les références
Le film est d'ailleurs magnifiquement servi par une ribambelle de personnages caricaturaux, dans une époque elle-même caricaturale voire bouffonne. Une époque de renversement des codes. La dualité est énormément présente: vie et mort, chevalier et serviteur ( à la manière d'un Don Quichotte, ou d'un Jacques le fataliste --> retournement des rôles avec un servant devenant maître), la religion et la poésie.
Cette dualité se retrouve également sur la forme avec les plans large côtoyant les plans serrés, et l'utilisation du noir et blanc.
Mais toute cette dualité se révèle en fait comme unité, car un ne peut vivre sans autre.