Hier c'était marathon Hannibal Lecter (oui, j'ai de drôles d'idées quand je sors d'insomnie).
Après avoir revu sans déplaisir Le silence des agneaux (même s'il a vieilli et qu'il manque tout de même foncièrement d'intérêt) et avant de m'infliger l'immonde Hannibal (sérieusement, tenez-vous éloignés à tout prix de cette atroce chose), j'ai décidé de retenter Le sixième sens, qui m'avait laissé un souvenir agréable.
Il faut croire que j'étais au moment de mon premier visionnage soit de très bonne humeur (peu probable) soit ivre mort (beaucoup plus probable) parce que le film n'est franchement pas très bon. Le scénario n'est pas dégueulasse mais ne surprend jamais outre mesure, le Dragon Rouge est un serial killer passablement ridicule, Brian Cox n'est pas spécialement mémorable dans le rôle du psychiatre cannibale, la psychologisation des personnages est grossière (mon dieu, ces monologues du profiler inintéressants et manquant totalement de naturel), aucune scène ne sort réellement du lot et la fusillade finale m'a hérissé tant elle est horriblement torchée ([troll] c'est con, c'est habituellement la seule chose que Mann sait filmer correctement [/troll]).
Mais j'aime bien William Petersen et j'ai un faible pour les histoires d'enquêteurs obsessionnels qui se rapprochent mentalement dangereusement de ceux qu'ils traquent, et comme l'atmosphère est sympa dans l'ensemble (malgré une musique difficilement supportable, années 80 obligent), les deux heures sont passées sans trop de problèmes.