Glenn Ford contre les méchants
On parle rarement de Rudolph Maté, cinéaste sympathique de l’ère classique d’Hollywood. Visiblement c’est un bonhomme qui a touché un peu à tout. Je découvre ici donc sa vision du western. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le tout est très simple : c’est une histoire de vengeance, un film qui défend quelque peu la loi du Talion. Heureusement, c’est tout de même mieux écrit et mieux réalisé que Taken.
En fait c’est un film extrêmement fluide. Ses ambitions ne sont pas énormes mais il parvient relativement bien à les atteindre. Il développe correctement ses personnages, se paye même le luxe de donner un peu de profondeur à ses « bad guys » et entretient un bon niveau de charisme autour du personnage principal, sympathiquement interprété par Glenn Ford. C’est un thème qui a déjà été exploité mille fois (le grand propriétaire qui s’en prend aux petits), mais comme c’est un film court et efficace, ça passe plutôt bien. Et puis il y a Edward G. Robinson dans les bad guys, donc c’est bien.
A voir pour les amateurs de western, histoire de profiter d’un film où Glenn Ford castagne des méchants pas beaux. Peut-être un peu limite pour le côté « la justice soi-même, y’a rien de mieux ! », mais c’est toujours mieux que d’aller faire justicier dans la ville.