Vu dans le cadre du Festival Hanabi, L'Homme qui venait de la mer s'avère être un premier contact avec le cinéma de Koji Fukada. Et il y a un mot clé que vous devrez retenir en regardant ce film, c'est "contemplatif". Et rien de plus. Vraiment, absolument rien de plus.


Ce film est esthétiquement magnifique et ça s'arrête là. Le scénario est inexistant, toute comme la musique. On nous introduit une multitude de personnages pour au final se centrer uniquement sur quatre d'entre eux et leur histoire est également inachevée. Inachevé, oui, c'est l'impression globale que donne ce film.


On s'ennuie, il se passe rien, ça ne décolle jamais, les dialogues sont creux, et le pire dans ce film est que l'histoire de ce fameuse homme qui vient de la mer passe totalement en arrière plan vu que le film se concentre uniquement sur des personnages en apparence secondaires et dont on aurait pu croire que l'arrivée de ce protagoniste change quelque chose à leur destin.
Que nenni.


J'ai pas compris ce que ça racontait, j'ai pas compris quels messages ça essayait de faire véhiculer, et si ça se voulait expérimental, j'aurais préféré regarder un film de David Lynch ou de Leos Carax où là c'est clairement assumé et l'on sait à quoi s'attendre.


Et surtout je ne comprends pas l'intérêt de réaliser ce genre de films esthético-contemplatif si ce n'est que pour faire du scénario quelque chose de complètement anecdotique, tout comme les dialogues, et les personnages qui, en passant, ne sont absolument pas attachants, et dont il ne se dégage absolument aucune once de charisme chez eux.


Le film dure 1h30 qui m'en ont paru cinq, j'ai pas arrêté de regarder ma montre et je me suis demandé plusieurs fois si j'allais pas quitter la salle tellement j'ai eu l'impression que ce film se foutait de ma gueule, surtout la façon dont comment il se conclu. La fin est probablement une des fins les plus nulle de l'histoire du cinéma récent avec celle de The Dead Don't Die.


Il y avait pourtant matière à faire des choses très intéressantes avec ce film, mais le réalisateur a préféré se noyer dans un esthétisme de première classe au détriment du reste et l'ennui que m'a procuré ce film m'a paru abyssal.
Dommage.

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le 14 juin 2019

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