Je suis allé voir ce film en avant-première au festival Cinemania. J’adore l’ambiance des festivals. Je ne connaissais point ce réalisateur ni l’histoire qu’il allait pondre. Je me suis donc laissé emporter par l’inconnu.
Ce fut une expérience appréciable. Le long-métrage présente des propos fort intéressants malgré une clarté difficilement tangible. Ellias est un grand directeur artistique aux problèmes anxieux qui retourne dans sa région natale, le Québec, pour assister aux obsèques de son père récemment décédé, qu’il n’a pas vu depuis vingt ans.
La proposition est moderne et découle d'idées sur la spirale infernale du déni et de l’anxiété bien pensée. La cohérence des actions du personnage m’ont cependant sorti quelque peu du film.
Face à ce questionnement, je suis parti dans une psychanalyse face à l’anxiété et de sa personnification dans l'œuvre. Quand tu n’appelle pas à l’aide, quand tu as peur, quand tu es en déni, quand tu ne prends pas soin de ton mal-être et que tu finis par le tuer par ta propre négligence. Celui-ci te tue à son tour par l’entremise de la tristesse, du dégoût et de la honte.
Une technique bien maîtrisée, un personnage puissant et une idée novatrice sur l’anxiété sont appréciables malgré un fil conducteur difficilement plausible.