J’ai comme objectif de visionner tous ses films. Celui-ci était le suivant sur la liste. Encore un petit bijoux.
Cousin rapproché de Taipei Story, la personnification de la société taïwanaise dans un couple qui en arrache est encore une fois sublime. La construction narrative reste plus complexe et invoque des personnages externes au couple qui vont les faire douter et remettre en question, uniquement LA remettre en question plutôt. Les tableaux peints à chaque scène sont d’une puissance sans nom et reflètent une maîtrise totale. L’utilisation de la technologie par l’entremise des deux personnages secondaires est appréciable et annonce une sorte de cassure entre tradition et modernité. Une brisure du quatrième mur est aussi notable lorsque la romancière quitte son mari. Elle parle directement au spectateur, qui représente pour la plupart ce mode traditionnel bloqué dans le temps, obsédé par le travail et une rigueur émotionnelle très froide.
La fin de la tradition s’achève dans les deux cas dans la mort alors que la modernité vomit ce passé rigide, ou alors vomit une naissance?