Ce film de xavier Legrand annonce la couleur d'emblée, avec son titre. Ce qu'on ne comprend qu'en cours de séance, c'set le double sens cherché par le réalisateur. Elias Barnès (attention, pas Bernes) est un couturier qui présente sa première collection à l'occasion de l'ouverture du film. Il prend la succession (premier sesn) du précédent couturier de la maison, mort récemment. Il revendique une certaine originalité qui se manifeste par sa collection ainsi que par la manière de la présenter : dans un lieu où les invités sont placés selon le dessin qui orne son crâne sur l'affiche, ce qui oblige les mannequins à défiler dans une sorte de spirale. Cette spirale est donc bien en évidence sur l'affiche, ce qui ne doit rien au hasard. cette spirale est le reflet du cerveau torturé d'Elias. On le comprend rapidement quand, avant même la fin de l'événement, Elias reçoit un coup de téléphone lui annonçant le mort de son père (deuxième sens). Elias ne voyait plus son père depuis longtemps et pas seulement à cause de la distance. En effet, son père vivait au Canada. La distance entre Elias et son père était volontaire. A la distance géographique s'ajoutait la distance psychologique, puisque les deux homes étaient en froid depuis longtemps, selon la volonté d'Elias. On comprend qu'Elias ne supportait plus le caractère de son père. Etant donné qu'il est mort, on ne saura pas exactement ce qui coinçait, mais le père se montrait probablement très autoritaire vis-à-vis de son fils. On devine qu'Elias était complèteemnt bridé et qu'il ne pouvait s'affirmer que loin de son père. Visiblement, choisir de vivre en France lui a réussi, puisque la presse s'intéresse à lui.
D'après ce que j'avais eu comme informations, je comprenais que les intentions de Xavier legrand alaient du côté du traitement des effets du patriarcat non seulement vis-à-vis des femmes, mais de manière plus générale. Je m'attendais donc à un retrour difficile pour Elias au canada, parce que bien sur, comment ne pas faire le déplacement pour l'enterrement ? En fait, il cherche même le moyen d'y échapper, mais il ne trouve personne dans son entourage pour le remplacer. Bien qu'à reculons, il arrive donc au Québec, alors qu'il ya encore de la neige sur les trottoirs. Elias voudrait régler les formalités au plus vite. Mais il a beau faire tout ce qu'il peut en ce sens, de nombreux obstacles apparaissent. Il y a la voisine qui cherche à l'inviter, l'agente immobilère qui veut s'occuper de la vente de la maison et l'association d'accord pour vider les lieux de tout ce qui l'encombre et le meilleur ami de son père qui cherche à faire connaissance et même donner une meilleure image du défunt. mais, tout cela n'est rien en comparaison de ce qui va se passer.
disons le, ce film ménage une surprise monumentale qu'on ne voit pas du tout venir. a partir de là, il s'embarque dans une suite de circonstances toutes plus ahurissantes les unes que les autres. Pour tout dire, je n'imaginais absolument pas que le film aille dans cette direction. Mais je ne regrette pas de l'avoir vu sans trop d'informations. Voilà un film qui surprend comme rarement, qualité fondamentale à mes yeux. Et donc, les réactions d'Elias peuvent surprendre et même choquer. mais il faut quand même considérer que lui même découvre ce qu'il n'attendait absolument pas. Et vous aurez compris que l'image qu'il avait de son père était lamentable. Il faut le voir à la cérémonie où il s'effondre complètement. Là où le film est très fort, c'est que l'assistance imagine qu'il craque parce qu'il réalise qu'il ne verra plus son père, alors qu'il craque pour de tout autres raisons, des raisons qui font qu'il ne sera plus jamais la même personne. Marc-André Grondin donne tout pour ce rôle et c'set une des raisons pour voir ce film !