Hier, j'ai revu A better Tomorrow de John Woo, et je ne sais pas si c'est parce que je suis particulièrement sensible en ce moment, mais ça m'a vrillé le coeur et laissé un trou dedans.
Il y a une telle mélancolie, une telle tristesse, une telle accumulation d'espoirs déçus dans ce film qu'il en devient difficillement supportable.
Le titre est d'une telle ironie qu'il en fait mal.
De meilleurs lendemains... de ceux qui chantent et qu'on attend dans les ténèbres quand le jour lutte avec la nuit et que tout reste en suspend, dans l'espoir d'un soleil radieux qui chasse les ombres depuis trop longtemps installées.
Mais parfois ce jour n'apporte que des nuages noirâtres qui charient tant de pluie que lorsqu'arrive le moment où ils se répandent dans un rideau si épais qu'il masque l'horizon, on pourrait croire que c'est le monde lui même qui semble pleurer avec vous.
C'est à ça que ce film ressemble et même si c'est triste, ça fait étrangement du bien à voir.
Et on se sent moins seuls à attendre des jours meilleurs.