« Le syndicat du crime 3 » qui montre comment Mark est entré dans le banditisme. C’est pas un chef d’œuvre comme le premier ni un bousin comme le deuxième, c’est un film comme je les aime : avec une intrigue jusqu’au boutiste, bien que brouillonne par moments, ayant pour fond, la guerre asiatique des années soixante-dix, Mark arrivant à Taiwan pour aider son cousin, cherchant à se faire du pognon pour espérer se tirer à Hong-Kong : ils vont rencontrer une femme qui va tout leur enseigner, filer à Mark : sa célèbre tenue : son long manteau et ses lunettes de soleil.
Tsui Hark qui n’est pas vraiment inspiré côté mise en scène (il le sera bien mieux avec « Il était une fois en Chine ») est plus concentré sur son scénario et ses acteurs plutôt bons et sobres, avec quelques jolies pauses dans un récit assez sombre et ponctué de touches humoristiques plutôt bienvenus. Et puis avec une femme forte dans un film chinois en 1989 : ça devait pas être courant.
Il y a aussi une bonne musique et si je pourrais reprocher quelque chose à ce film, outre de s’éparpiller parfois, c’est de ne pas faire assez référence à la future vie de Mark – où est son frère d’arme des deux premiers opus ? - et de tourner en rond (les trois personnages principaux font des allers retours entre Taiwan et Hong-Kong) et d’avoir un côté américanisé : les dialogues sont ciselés, les situations assez prévisibles. Le doublage français est excellent : Michel Vigné redouble Chow Yun-Fat (qui ne cherche pas à paraître plus jeune alors qu’il est censé avoir douze ans de moins que dans le premier opus), Daniel Lafourcade est un excellent choix pour le célèbre Tony Leung et Deborah Perret est impeccable pour la regrettée Anita Mui. Même si on sent qu’ils étaient pas beaucoup à faire le doublage (on entend les trois comédiens principaux sur des personnages secondaires).