Une dernière tentative pour proposer un de ces bons films enquêtes à la 70's, après ce sera trop tard, et vous n'en verrez plus jamais.
Le syndrome chinois raconte comment une équipe de TV va enquêter sur un accident arrivé dans une centrale nucléaire pendant leur visite. Une série de petits incidents, parfois dus à l'homme risque d'entraîner le fameux syndrome chinois. Ce syndrome, pour l'instant restant purement hypothétique, serait la pire conséquence possible d'une fusion de réacteur nucléaire, si les éléments combustibles en fusion éventraient leurs protection et rentraient dans la Terre (allant donc, disaient les plus optimistes, traverser celle-ci des Etats-Unis jusqu'en Chine).
Jane Fonda est une présentatrice de petits sujets de merde à la TV et rêve de sujets plus sérieux, oscillant entre le besoin de dire la vérité et celui de plaire à son boss. Son cameraman, Michael Douglas est un jeune con assez primaire militant écolo de base ("le nucléaire c'est pas bien, ils en font des bombes !" sera son premier argument). D'ailleurs toutes les parties sur les protestations écolos sont assez ridicules, heureusement, le film propose autre chose.
Jack Lemmon est un des responsables de la centrale, un brave homme qui fait son boulot du mieux possible et qui se trouve face au dilemme de sa vie à cause de grands patrons particulièrement inconscients. Son personnage sera, dans la plus grande partie du film ce qu'il y a de plus intéressant à voir. L'interprétation excellente d'un Jack Lemmon très justement primé à Cannes, y est d'ailleurs pour beaucoup.
Film d'enquête efficace, le film prend un écho nouveau depuis de récent événements japonais, et a beaucoup fait aux Etats-Unis pour la lutte contre ce que Einstein appelait : "une façon diabolique de faire bouillir de l'eau".
Moins de deux semaines après la sortie du film aura lieu un des accidents majeurs de l'histoire du nucléaire, à Three Mile Island, c'est ce qui s'appelle arriver au bon moment !