Le nouveau film de Pascal Bonitzer a le mérite de nous parler d'un univers assez peu représenté au cinéma en temps normal: celui des commissaires priseurs et du marché de l'art. Un univers qui de surcroît ne sert pas uniquement de décor, puisque on plonge dans une véritable intrigue ou il est question d'un chef d’œuvre spolié par les nazis en 1939 et qui refait mystérieusement surface de nos jours.
Le tableau volé a donc tout pour susciter l’intérêt du spectateur -et du critique- d'autant plus qu'il est plutôt bien mis en scène et servi par des interprètes solides. Notons d'ailleurs qu'Alex Lutz est en train de s'imposer dans le paysage cinématographique comme un acteur trés versatile et peut être bientôt incontournable. Il domine ses partenaires, qui sont pourtant loin d'être mauvais.
Le seul défaut du film est finalement sa tendance à se perdre dans des petites intrigues secondaires, de petites digressions à base de réparties, de bons mots et de situations se voulant incongrues mais qui n'apportent finalement rien à l'histoire. On découvre à un moment qu'un des personnages est gay, sans que cela n'ait le moindre rapport avec le reste du film. C'est finalement tout un ensemble de "tics narratifs" qui visaient peut être à donner au Tableau volé un côté plus "cool" ou plus accessible j'en sais rien, mais qui ne font finalement que le parasiter. Il y a aussi probablement trop de personnages secondaires (dont certains ne font que rester une scène), surtout pour seulement 1h30 de pellicule.
C'est un peu dommage , car on se focalisant simplement sur son histoire principale et les quelques personnages qu'elle concerne directement, le film pouvait facilement captiver le spectateur, sans que tout le reste soit nécessaire. On passe tout de même un moment agréable.
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