Un avion sans elle

Ça commençait mal : un pitch qui ne m'attirait pas du tout, et un début assez laborieux. Spielberg poursuit sa lancée comique, deux ans après Catch Me If You Can, avec ici un humour bien plus ancré dans le kitsch et le grotesque. Force est de constater que ça ne prend pas vraiment, et on se demande bien ce que va pouvoir nous raconter le cinéaste américain pendant plus de 2h.

Et finalement, la magie spielbergienne finit bel et bien par opérer, notamment grâce à une bande de personnages sacrément attachante. Mais surtout une quantité assez géniale d'idées et de concepts (d'autant plus en ayant pour seul lieu de tournage un aéroport).

L'œuvre prend rapidement un virage assez surprenant, se transformant progressivement en pur feel-good movie, aux allures de fable. Dommage que certaines séquences s'embourbent dans une mièvrerie un peu trop appuyée, en plus de certaines facilités scénaristiques embarrassantes (la scène du bouc, svp). Et d'un final qui s'étire vraiment trop.

Mais tandis que j'attendais une simple retranscription du fait divers dont le long-métrage est inspiré, j'ai finalement fait face à un excellent film de Noël, bien loin d'être un simple Spielberg mineur. À l'instar de sa troupe de personnages, une œuvre remplie de défauts, mais follement attachante.

PS : La scène du repas, des cannellonis et du jongleur d'assiettes. Du grand art.

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