Nous sommes en Alaska, la nuit tombe… une voix s’élève, chaude,… On reconnait celle de Liam Neeson.
The Grey (titre beaucoup plus court que « Le territoire des loups »), c’est un film de survie. Après le crash de l’avion dans les grandes plaines enneigées de l’Alaska, les quelques survivants cherchent à se sauver du froid, mais également des loups.
Pour une fois, ce cher Neeson (John Ottway) n’est pas victime d’un complot et ne se bat pas à tout bout de champ ! Il se bat, certes, finit le visage en sang (comme d’hab), mais il se tient plutôt tranquille.
J’avoue que les autres acteurs sont passés un peu à la trappe, parce que cachés dans leurs polaires et doudounes, à part le bout du nez qui dépasse, je dois avouer que j’ai eu du mal à les reconnaître et à bien situer qui était qui.
Premièrement, ce film respire de psychologie : le processus d’abattement qui s’étend peu à peu sur les survivants, l’abandon face à la fatalité… Les personnages se posent, parfois un peu trop longtemps. Bien que cet aspect soit essentiel, il n’empêche qu’il nous bouffe une bonne partie du film, et même si certains blancs sont nécessaires, on a parfois envie de rentrer dans le film, de leur coller une baffe et de leur dire de se bouger, parce que mine de rien, toute cette neige et cette abattement, ça commence à devenir un peu ennuyeux.
Deuxièmement, il y a tout un jeu de contraste : Les flash-back de Neeson apportent de la chaleur dans tout ce blizzard, la lumière de la scène casse le froid du film… Toujours cette voix grave qui s’élève… Ce contraste, ce jeu de température est à mon sens assez réussi.
Troisièmement (je n'ai toujours pas trouvé le titre de cette partie, nous allons donc convenir d'un troisièmement fourre-tout )
On comprend, dès le départ, qu’il n’en restera qu’un, un genre de « Hunger Games » nature, version chasse & neige.
A nouveau je prends les armes, pour mon dernier noble combat, que je vive et meure aujourd'hui - Ce court poème est le fil directeur du film, on saisit peu à peu l'importance de chaque vers, on comprend la profondeur de chaque mot. J'ai complètement craqué sur ce passage d'où le coup de coeur "
On a également toute la théorie de la vengeance. Le héro dit que les loups sont les seuls animaux dotés de l'esprit de vengeance. Neeson tue un loup dans les 3 premières minutes de film, il se fait tuer par un loup dans les trois dernières... A méditer...
« The Grey » est donc un prodigieux Man V.S. Wild & Wolf, offrant des prises de vue assez sympathiques et une bande son plutôt agréable.
Cette dernière est signée Marc Streitenfeld. Pour ceux à qui ça ne dit rien, après avoir été l’assistant technique de Hans Zimmer, il a composé notamment pour plusieurs films de Ridley Scott comme "Mensonges d’Etat" ou "Robin des bois".
Donc en résumé, même si ce film est parfois un peu longuet, on l'apprécie tout de même, et un spécial "j'aime" pour l'affiche, et le clin d'oeil avec le loup.