Derrière le survival se cache quelque chose de grandiose...
De Joe Carnahan, on connait surtout sa version de L’Agence tous risques au cinéma, parut en 2010 ; mais cette année, le cinéaste s’est illustré avec Le Territoire des Loups (The Grey en VO), adaptation d’une nouvelle de Ian Mackenzie Jeffers.
Et, le grand Liam Neeson campant le rôle-titre, le film était d’autant plus attrayant, sans compter un synopsis prometteur : le récit prend effectivement place en Alaska, où un groupe d’employés d’une compagnie pétrolière vont devoir survivre après le crash de leur avion.
Certes, on songe d’abord à un simple survival, mais l’on comprend très vite que le long-métrage ne va pas se contenter que de cela ; en effet, au travers de personnages réalistes, l’intrigue gagne en densité en explorant les tenants et aboutissants de la vie, sorte de combat éternel, ainsi que de la mort.
En guise de figure de proue, on s’attache très rapidement à John Ottway, homme au passé tragique qui a gagné le grand nord pour fuir son passé… celui-ci, terriblement humain, bénéficie de l’interprétation magistrale de Liam Neeson, qui malgré un rôle aux multiples faiblesses nous illumine de sa prestance.
On tient donc là un film plus intelligent qu’il n’y parait, et qui ne manque également pas de nous convaincre au travers d’une mise en scène parfaite, d’une BO magnifique et d’une photographie somptueuse ; aussi, le trait sauvage et dangereux des loups, qui est largement exagéré dans le film, n’est en rien choquant, car secondaire.
De même, ceux-ci ajoute à l’ambiance captivante du long-métrage une tension des plus fameuses, ne manquant pas de nous tenir en haleine de bout en bout ; à ce même titre, l’on pourrait également citer les morts successives des divers personnages, qui en plus d’être tous bien interprétés, succombent au gré de scènes menées d’une main de maitre.
En bref, tandis que l’on assiste à l’un des plus beau final qu’il m’ait été donné de voir, on ne sort pas indemne du Territoire des Loups, qui s’est avéré être une excellente surprise.
On pourrait donc presque parler de chef d’œuvre, car cette réalisation de Joe Carnahan, parfaite dans la forme, est aussi élégante qu’impressionnante dans le fond… une sorte de coup de maitre en somme.