Un amour de pute.
Dans les 95 films interprétés par Jean Gabin, même ceux dits mineurs, il y a toujours quelque chose à prendre tant l'acteur bouffait l'écran. Ici, il joue un vétérinaire habitant avec sa femme, et...
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le 22 juil. 2014
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Bourru (souvent bourré) et misanthrope, aimant les animaux, qu'il a soignés toutes sa vie, et les préférant aux hommes, populo mais chatelain tout de même, Jean Gabin fait tout pour incarner le gueulard anticonformiste et l'anar de droite -même sans Audiard- qui plait à son public. Gabin "gabinise", vampirise le rôle du vieux Brassac et on ne sait plus si on a affaire à Archimède le clochard ou à l'aubergiste de "Un singe en hiver"...
Le livre de Bernard Clavel est mieux écrit que n'est réalisée son adaptation par Denys de la Patellière. On ne s'en étonne pas concernant un cinéaste qui s'est souvent vautré dans les adaptations littéraires. Aucune subtilité narrative et encore moins psychologique. Tout est dans les dialogues (de Pascal Jardin), explicité et rarement suggéré.
Le vieux Brassac, recueille ou plutôt adopte une jeune prostituée dont on devine que progressivement il en en fait l'enfant que sa femme et lui n'ont pas eu. Le réalisateur enfile quelques incidents au château sans aucune sensibilité ni sincérité et les personnages restent à l'état de stéréotypes. Seule Lili Palmer, dans le rôle de madame Brassac, parvient de temps à autres, par certains silences ou regards, à faire passer une vraie humanité. Comme une antithèse de l'interprétation de Gabin.
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le 13 oct. 2024
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le 22 juil. 2014
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Gabin en Brassac aux réparties cocasses et méchantes parfois à l’égard de sa femme (même si la faille du couple est sous-jacente, cela ne l’excuse en rien) : « On boit parce qu’on est fou », « ça...
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le 26 sept. 2024
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Mouais bof. Y a de bonnes scènes et puis j'aime bien ce vieux couple, la relation avec la prostituée n'est pas vilaine non plus, le mac est intéressant aussi... mais le tout paraît trop peu exploité...
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le 9 sept. 2019
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