Le ton poético-niaiseux et l'atmosphère mélancolique évoqueront forcément le cinéma de Jean-Pierre Jeunet, même si la forme est assez différente, entre surréalisme pop et esthétique publicitaire.
Côté scénario, le point de départ apparaît très prometteur (avec l'idée que chacun connaisse la date de sa propre mort), mais Jaco Van Dormael se perd dans un récit à la fois confus, redondant et décousu, au point qu'on ne voit plus trop où le réalisateur belge veut en venir.
Quelques belles idées quand même, une singularité bienvenue, mais aussi quelques ratés (le segment de la pauvre Catherine Deneuve notamment) et, plus gênant, un film qui se croit sulfureux alors que l'ensemble s'avère plutôt convenu (cf le traitement politiquement correct réservé à l'obsédé sexuel et à l'assassin, qui ne tue d'ailleurs jamais personne).