Le début était prometteur, mais dès que le train commence son périple, tout se dégonfle. Notamment à cause de Trintignant — certainement trop occupé à anticiper la partie de jambes en l'air qui l'attendait en chaque fin de journée avec Romy — dont les réactions émotionnelles ne collent en rien avec ce qu'il vit, ou ce qu'un personnage dans sa situation vivrait.
Il est marié mais dès que sa femme enceinte et sa fille se voient séparés de lui, qui doit utiliser un wagon de queue — pour un queutard, c'est drôle — il ment, il batifole avec la belle inconnue qui se la joue distante et mystérieuse, un peu éthérée.
Il y a quelques moments intéressants. Comment les gens du quotidien vivent la guerre et le voyage pour s'éloigner du danger. Il y a la présence magnétique de Romy, mal servie par un scénario poussif et qui sait mal construire le parcours de ces protagonistes. Cela ne suffit en rien à sauver quoi que ce soit.
La fin aurait pu être un sommet de drame, mais vu qu'on s'en fout royalement de ces personnages, et bien, on s'en tape royalement aussi de la fin. Un beau gâchis. Comme le gâchis de Trintignant qui abandonne Romy comme une vieille chaussette à la fin du tournage. Paraît-il qu'il l'a toujours gardé dans son cœur, bla-bla... En plus de ruiner une partie du cinéma français, il a ruiné une partie de la vie de Romy Schneider. Dégage du tableau andouille, tu ne mérites pas d'être à côté d'elle.
Il y a des fois où j'ai envie de dire merde.