Depuis les années 2000, on assiste à la volonté avérée du cinéma français et américain de piller les classiques jeunesse franco-belge. A de rares occasions on a des bonnes surprises (Astérix mission Cléopâtre ou Persépolis), souvent des tentatives déprimantes qui, au mieux ratent leur coup, au pire n'ont même pas compris le sens de l’œuvre originel (Iznogoud ou les Schtroumpfs). Parfois, à défauts d'échecs, on aura aussi une œuvre passable qui sera aussi vite oublier qu'un jour morne. C'est le cas, encore une fois, du trésor du petit Nicolas.
Pourquoi encore une fois ? Parce que s'il y a bien une œuvre habituée aux adaptations fades, c'est clairement le petit Nicolas, les deux premières adaptations de 2009 et 2014 étant, elles aussi, des exemples flagrants.
Le trésor du petit Nicolas est une nouvelle tentative, un peu désespérée, de remettre au goût du jour une œuvre désuète, par un travail sur la nostalgie un peu trop forcé à mon goût et une volonté de modernisation du propos, qui était tellement arriéré dans les livres, que le réalisateur a voulu surcompenser et exagère tellement dans l'autre sens que ça en devient énervant.
Il restera un film agréable à voir mais qui ne restera probablement pas dans les mémoires au-delà de la sortie de la salle. On pourra tout de même retenir quelques choix sympathiques qui sauvent le film, comme le générique de début, assez bien travaillé et la scène de fin qui est effectivement assez mignonne.