Le succès de Star Wars a entraîné dans son sillage bon nombre de projets médiocres sans autre but avoué que de ramasser les miettes dans l'espace et ici, c'est Disney qui s'y colle...
Alors, forcément, dans cette histoire saugrenue de vaisseau spatial retrouvant des décennies après une station spatiale qu'on croyait perdue le jour exact où elle compte visiter enfin un trou noir est parfaitement imbécile et il va être difficile de ne pas en tenir compte...
Avec ça, un casting de huitième zone sans envergure, un Anthony Perkins vieillissant en caution scientifique, un Robert Forster monolithique en capitaine rustre, un Ernest Borgnine sous-exploité en je n'ai pas vraiment compris quoi, le regretté Maximilian Schell en Nemo mégalo et même une donzelle affreuse en... télépathe pour robots ! mais oui, quelle idée somptueuse !
Parce que des robots il y en a, des gentils et des méchants, des petits gros qui s'appellent Vincent ou Bob et sortent des laïus insupportables à longueur de temps et plein de grands méchants dirigés par le ridicule Maximilien (pas Schell voyons, lui ça va encore presque, non, son fidèle second...) sorti tout droit d'un film des 50s...
C'est ça qui fascine d'ailleurs, ce mélange improbable de post-Star Wars bien repérable dans les décors et les vaisseaux et cette esthétique Planète interdite complètement ringarde qui survit au milieu...
Avec ça, aucun enjeu particulier, pas la moindre tentative de raconter quelque chose (et les emprunts à Jules Verne n'y changeront rien), aucune temporalité supportable, juste le canevas idiot du vaisseau qui découvre le savant fou et les péripéties convenues qui en découlent jusqu'au final surréaliste où même le dernier assistant stagiaire a oublié que c'était supposé se passer dans l'espace et que la météorite en fusion qui poursuit nos héros courant à l'intérieur de la station, il ne fallait pas, non, vraiment pas et il ne reste absolument rien à sauver...