Pour le 25 décembre, certains se gavent de téléfilms de Noël mielleux entre deux bûches au beurre. En amateur de cuisine italienne, j'ai choisi de déguster un giallo ! Voici donc "Sette orchidee macchiate di rosso", de l'inégal Umberto Lenzi.
Ca commence plutôt bien. Avec un meurtre qui reprend les archétypes du genre (tueur en manteau, chapeau, et gants de cuir, crime à l'arme blanche, victime très agréable à regarder qui se dévêtit plus ou moins gratuitement...). Et une enquête correcte. Malheureusement l'ensemble faiblit au fur et à mesure.
Si la réalisation tente de reprendre les codes du giallo des 70's, on est loin de l'atmosphère cauchemardesque et baroque des sommets du genre. Ca reste plaisant à regarder, mais sans éclat particulier.
A l'image par exemple d'une scène de meurtre à la perceuse. Une très bonne idée, mise en scène de manière très (trop) simple, à base de champs / contre-champs et juste un gros plan pour finir.
De même, l'enquête qui tient la route au départ, affiche ensuite son lot de facilités ou d'incohérences (les scénaristes utilisent quand ça les chante un grotesque portrait robot !). La police est des plus inefficaces. Les personnages sont un peu bêtes, prenant très peu de précaution devant un tueur qui rôde. "Mais oui, j'envoie ma soeur jumelle sans la prévenir alors que le tueur me recherche !" "Oh dit donc, le tueur se bat avec quelqu'un dans la piscine, et si je les regardais sans rien faire ?"
Quant à elle, l'interprétation est correcte, sans relief notable. Je note la sous-exploitation étonnante de la sculpturale Marisa Mell !
A l'arrivée, il s'agit d'un giallo milieu-de-gamme. Les amateurs apprécieront, ceux qui veulent découvrir le genre seront avisés de commencer par un autre.