Pour son dernier long-métrage, Hayao Miyazaki réalise un biopic sur Jirō Horikoshi, l'inventeur du chasseur Zéro. On le verra passer de jeune enfant à un ingénieur aéronautique toujours perdu dans ses rêves, et qui ne cherche pas à faire de politique, tout en étant conscient de l'utilisation militaire de son travail. L'intérêt du film est ce personnage chevaleresque mais enfoncé dans son travail et sa passion, ainsi que la peinture du Japon de l'entre deux guerres, qui doit à la fois se reconstruire après la Grande Dépression, et rattraper son retard technologique sur l'Occident.
Le tout est montré avec une animation de grande qualité (normal, on est chez Ghibli !), et de nombreuses touches poétiques bienvenues. En revanche, le scénario enchaîne les ellipses de manière parfois décousue, et tourne de temps en temps en rond. De même, l'histoire d'amour, bien que touchante, arrive un peu comme un cheveu sur la soupe, et contient quelques longueurs. Néanmoins, "Kaze tachinu" reste un beau film.