Soufflé, d'abord, par la perfection technique, évidemment, sur laquelle il est complètement inutile de revenir. Miyazaki est ici au sommet de son art, tout simplement.
Soufflé, également, par surprise. Si on reconnaît la touche de Miyazaki dans les graphisme, dans l'ambiance aérienne, c'est son seul film qui ne soit pas fantastique (depuis Le château de Cagliostro), mais à aucun moment cette absence ne se fait sentir. Le vent se lève est un biopic, presque un OVNI dans la filmographie de son réalisateur, mais un chef d’œuvre malgré tout.
Soufflé, finalement, par le film per se, par ses différentes lectures. Son héros est tout à tour un tendre amant, travailleur acharné et perfectionniste, un mauvais époux, un concepteur d'engins de mort sans que le film ne prenne le moindre parti, nous laissant le soin de juger, ou pas, Jiro Horikoshi.
Et soufflé par ce magnifique testament que nous a laissé Miyazaki avec Le vent se lève, une ode à l'aventure aéronautique, un fragment de l'histoire japonaise, une tendre et tragique histoire d'amour. En prenant le contre pied du reste de son œuvre, le maître de l'animation japonaise prouve qu'il avait encore des choses à nous dire.