C'est le premier des trois volets que Claude Berri a consacrés à ses souvenirs de jeunesse. Cest aussi le plus sensible car il s'inscrit dans une période des plus dramatiques er reproduit le regard et l'innocence de la petite enfance.
Par crainte d'une rafle anti-juive, le petit Claude Langman trouve refuge chez un vieux couple à la campagne. Eloigné de la guerre, l'enfant découvre les vertus et la poésie de l'existence rurale, de celles qui ont toujours alimenté la nostalgie des petits citadins. L'élément déterminant de ces souvenirs est le grand-père pittoresque interprété avec tellement de naturel par Michel Simon. Vieillard pétainiste et antisémite, plus d'ailleurs par culture et commodité que par conviction, le "pépé" voit se réveiller derrière ses bougonneries nihilistes la part d'enfance et de tendresse que l'âge et la solitude ont depuis longtemps endormie. La chaleureuse affection que sa nouvelle complicité avec l'enfant juif fait naître suscite des moments amusants, touchants, et humanise une relation entre deux êtres que tout aurait dû séparer.