"Le Vol du Phénix" peut être vu comme l’archétype parfait du "film de survie". Le scénario repose, sans affèterie aucune, sur un postulat simple dont il ne s’écartera jamais : un avion s’écrase et 12 survivants vont devoir s’extirper d’une situation impossible. Pendant plus de 2h20, Robert Aldrich va nous tenir en haleine sans faire appel à des intrigues secondaires, sans s’échapper de ce carcan étouffant en invoquant - astuce classique des tâcherons hollywoodiens - des flash-back explicatifs. Il prend à bras le corps le genre, et réalise une œuvre quasi épurée et constamment haletante, ce qu'il faut bien appeler un modèle.