Rêvant depuis longtemps de découvrir le cinéma d’un des plus grands réalisateurs français, je m’attaque à Louis Malle en commençant par Le Voleur, drame d’époque français de 1967.
Nous sommes vers le début du XXème siècle. Très vite orphelin, Georges Randal est poussé vers le une carrière de criminel à la suite d’une désillusion amoureuse et de mauvais investissements réalisés par son oncle. Au-delà d’un portrait de la France bourgeoise à l’aube du XXème siècle, le film narre l’histoire d’un voleur complexe qui s’accomplit dans le crime.
Même si la mise en scène est assez conventionnelle, l’écriture et l’interprétation contrebalancent parfaitement de par leur grande qualité. Julien Guiomar, Paul Le Person, Geneviève Bujold, Marie Dubois, Françoise Fabian et Marlène Jobert complètent le casting. Surtout des femmes, les seconds rôles sont nombreux et contribuent à l’histoire. D’une monotonie certaine qui peut décevoir, attendez-vous à un style sobre, à l’instar du titre du film. Cela permet à Louis Malle de faire une histoire certes simple mais aboutie. Comme son protagoniste.
Jean-Paul Belmondo campe un personnage d’une grande solidité. Son jeu repose sur la retenue et le charme de sa diction et de ses gestes. Georges est à la fois charmant et agile. Toujours fidèle à lui-même, c’est un vrai gentleman cambrioleur comme Arsène Lupin. L’interprète de Cartouche sait faire transparaître son image d’aventurier sans faire de cabrioles inutiles. Il peut aussi développer une grande psychologie, révélant la marginalité et la solitude de Georges.
Sobre et profond, ce film d’époque bien écrit est à prendre comme il est.