Pixar #16 Une maigre relévation

Enfin, après des mois et des mois, voilà ma dernière critique d'un film Pixar avant Finding Dory l'an prochain, d'ici là j'aurai le temps de me consacrer à autre chose, car je commençais sérieusement à manquer d'inspiration. The Good Dinosaur est donc le dernier né des studios Pixar, et le deuxième à sortir cette année après le fabuleux Inside Out. De façon pas très surprenante, le film n'atteint pas le niveau de son prédécesseur, c'est même pour moi l'un des moins bons films du studio. Mais ce dernier n'ayant quasiment réalisé que des chefs d’œuvre, cette phrase perd un peu de son impact. Il s'agit de la première réalisation de Peter Sohn, appointé réalisateur après le départ de Bob Peterson, qui avait co-réalisé Là-Haut il y a 6 ans de cela. Le film est situé dans un univers parallèle où la météorite ayant détruit les dinosaures n'aurait jamais touché la Terre.

S'il vise un public plus jeune qu'à l'accoutumée, la traditionnelle double lecture inhérente à la plupart films du studio ne semblant pas être de mise ici, le film explore de nombreux thèmes qui sont malheureusement tous plus approfondis dans d'autres films du studio, le deuil (Là-Haut), l'acceptation (1001 Pattes), la perte de repères (Nemo) ou encore la peur. Rien de novateur au niveau des thèmes abordés, et rien de novateur dans l'histoire. Si le concept de base était alléchant, je trouve celui-ci presque gâché, les dinosaures font des trucs d'humains, et les humains se conduisent comme des animaux primitif, voilà, c'est beaucoup moins bandant dit comme ça.

L'animation est comme souvent chez Pixar le point fort du film, les paysages du film sont à couper le souffle, on pourrait presque croire que le film est tourné en prises de vues réelles. Là où c'est plus classique, c'est pour le design des dinosaures, certes cela donne lieu à un petit contraste sympathique avec les décors, mais du coup j'ai eu la mauvaise impression qu'ils avaient été moins travaillés.

On retrouve malgré tout dans ce film les ingrédients nécessaire à un bon Pixar, de l'émotion, en particulier la scène où Arlo et l'humain tentent de s'expliquer qu'ils ont perdu des membres de leurs familles, du rire, des personnages attachants et un univers attrayant. Mon plus gros reproche va au doubleur français d'Arlo, qui est juste insupportable, et vu que c'est le personnage principal, c'est assez problématique, j'essaierai de revoir le film en VO si mon cinéma le diffuse dans cette langue lors de la sortie officielle, car là c'est du niveau de Bénénice Béjo dans Rebelle. En revanche le casting vocal est très bien fourni pour les personnages secondaires, notamment le trio de tyrannosaures, avec Richard Darbois, Edwige Lemoine et Donald Reignoux. Ces trois là font parti de mes voix françaises préférées, en particulier Darbois et Lemoine, et ce quart d'heure avec ces personnages est clairement ma partie préférée du film, malheureusement un quart d'heure c'est peu, ils sont sous-utilisés.

Au final, The Good Dinosaur n'est pas la déception à laquelle je m'attendais, c'est même une bonne surprise, un bon film, mais pas forcément un bon Pixar, le studio a déjà fait beaucoup mieux, et surtout plus original. Si je suis passé par bon nombre d'émotions, je ne retiens au final pas grand chose de ce film mis à part l'incroyable performance technique.