Vilipendé à sa sortie, le résultat, s’il ne dépasse pas le cadre du divertissement familial, se révèle plutôt sympathique. Certes, l’histoire n’offre rien de nouveau et les péripéties sont celles globalement attendues dans ce type de canevas, mais l’ensemble se tient et se suit avec un certain plaisir. Tout pue évidemment l’écran vert et le tout numérique mais il faut reconnaître à l’entreprise une certaine réussite dans ce domaine. Les animaux (et c’était fondamental) sont plutôt réussis et les paysages fonctionnent très bien. Ce postulat étant rempli, le film sauve déjà l’essentiel : il ne fait pas mal aux yeux.
Dans ces conditions, il devient tout de suite plus facile de pardonner au scénario ses errances et ses facilités (on pense souvent à Pirates des Caraïbes). Certaines péripéties manquent en effet parfois de cohérence ou sont d’un goût parfois discutable. Les gags ne volent pas souvent bien haut mais la personnalité des animaux qui entourent Dolittle est suffisamment amusante pour déclencher une vague de bonne humeur. Et la qualité des effets spéciaux assure un certain dépaysement bien agréable.
Le résultat est donc plutôt honnête. Le ton farfelu cadre avec l’intrigue et qui a conservé son âme d’enfant et un certain penchant pour les animaux parlants se laisse facilement embobiner. On pourra cependant reprocher à la VF un doublage parfois discutable, notamment dans le choix des voix. Pour un petit film de divertissement, cela peut constituer un détail pas aussi insignifiant que cela.