Arrêtez de me jouer du peepeau
Avant de commencer cette critique, je précise que je l'avais regardé à une rétrospective avec une fille qui n'a plus jamais voulu retourner au cinéma avec moi depuis. Cela n'aide pas de montrer ce genre de films à une fille quand on est un cinéphile morbide.
(Enfin elle n'avait qu'à aller à la séance d'avant pour qu'on voit New-York 1997! Le voyeur a été vu par défaut. )
Bref, c'est l'histoire d'un jeune homme normal qui commet des crimes à la suite d'un trauma provoqué par son père. Déjà au bout d'une demi-heure le mystère complet est dévoilé. Une bonne histoire de tueur en série peut exposer au début son mobile ou son identité, mais les 2 à la suite révèlent trop. Après cette phase d'exposition on assiste à la déchéance de l'individu, le tout mâtiné de Love Story. C'est un peu creux.
Et je comprends moyennement que ce film ait été considéré comme scandaleux. La Hammer attirait les foules à cette époque avec des films assez sanglants. Et aux Etats-Unis Psychose se révélait bien plus malsain. La perfide Albion semble surtout hypocrite.
Après la comparaison avec d'autres films sur la thématique de la violence à l'écran comme Cannibal Holocaust ou Vidéodrome dans les années 80 se fait en défaveur de ce pauvre Tom. En effet, ces films vont au-delà de leur tournage et montrent l'impact sur le public visionné ou plutôt visé (course à l'audience effrénée ou hallucinations dans un but de manipulation). Le concept du mec qui filme ses crimes par fétichisme semble bien pauvre à côté.