Forcément, c’est l’idée de huis clos total dans un tank qui fait de ce "Lebanon" un film qui suscite la plus grande des curiosités. On pouvait craindre l’ennui, mais fort heureusement on peut dire que Samuel Maos sait suffisamment varier les situations – et surtout construire une histoire qui monte en puissance – pour faire en sorte qu’on reste dans notre siège sans démangeaison ni déplaisir. Dommage finalement que le film joue trop facilement du côté « plaidoyer – histoire vécue – c’est moche la guerre », car ce "Lebanon" s’alourdit régulièrement de démonstrations qui nuisent à la force d’immersion. Finalement, en ne choisissant pas vraiment son camp entre le film expérience et le film à messages, "Lebanon" n’en reste qu’au stade du film sympa alors qu’il aurait pu être un film coup de poing.