Lorsque par son silence l'histoire trahit les justes, le temps et les images œuvrent à la sauvegarde d'une mémoire incertaine — celle de portes entrebâillées, d'intimités heurtées, de regards surgis de l'abîme. Ce portrait de Lee Miller, c'est aussi bien le chuchotement assourdissant de destins broyés par les événements que le rugissement d'une femme dont le courage s'élève à la portée de ses images. Inspirante, révoltante, envoûtante, cette Lee Miller campée par Kate Winslet délivre une épopée unique, depuis la sensualité de son amitié avec Eluard, Nusch et Man Ray, jusqu'aux tréfonds de l'âme humaine, qu'elle fige sur des pellicules aussi fragiles qu'éternelles. L'exercice peut paraître formel, mais il n'en est pas moins nécessaire, tant sa perspective féminine, notamment, semble réparer certaines absences de la Mémoire.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.
Créée
le 6 oct. 2024
Critique lue 216 fois
1 j'aime
D'autres avis sur Lee Miller
Ce premier long métrage d’Ellen KURAS (jusqu’à présent reconnue comme Chef opératrice) raconte 10 ans de la vie particulièrement riche de Lee MILLER, photographe de guerre de 1940 à 1945. Elle a...
Par
le 9 nov. 2024
19 j'aime
9
Bonjour tout le monde, Tout d' abord, une citation d' une réalisatrice " oscarisée" pour son œuvre cinématographique " Démineurs" en 2009: "S’il y a une résistance spécifique à ce que les...
Par
le 10 oct. 2024
13 j'aime
3
Étonnamment, la vie de Lee Miller n'avait jusqu'alors inspiré aucun scénariste.Trop riche, cette existence, sans doute, et multiple, même si son travail de photographe, à la fin de la deuxième guerre...
le 12 oct. 2024
10 j'aime
2
Du même critique
Adaptation de l’un des plus grands romans de la littérature française de la seconde moitié du siècle dernier, La promesse de l’aube d’Eric Barbier est un beau défi pour ce qui est de rendre hommage à...
le 20 déc. 2017
27 j'aime
Alors que les deux derniers longs-métrages de Kathryn Bigelow interrogeaient l’interventionnisme étasunien au Moyen-Orient, la réalisatrice choisit, avec Detroit, de recentrer sa caméra sur le sol...
le 8 oct. 2017
15 j'aime
3
Alors que l’on voit, depuis quelques années déjà, fleurir les portraits de grands représentants de la culture européenne (de Cézanne à Rodin, de Turner à Karl Marx), Edouard Deluc se plie, lui aussi,...
le 21 sept. 2017
11 j'aime
