Who the hell is Julius Caesar ? You know I don't follow the NBA !
Neuf ans après un mémorable premier épisode, Will Ferrell endosse à nouveau le costume de l'improbable présentateur télé, Ron Burgundy. Cette fois, il va être congédié de son poste, mais va aller à New York, avec ses trois compères d'antan, pour rejoindre la première chaine d'info 24h/24.
Prévu au cinéma en France, puis annulé pour une sortie DTV, le Blu-ray sorti en Amérique propose trois versions du film ; celle diffusée en salles, le montage dit R et le montage super-R (plus long de 25 minutes), sans compter les 90 minutes de scènes coupées ! Autant dire que pour les ultra-fans, on en a ras la gueule.
Et ça été le cas (je n'ai pas vu la version cinéma), car c'est à nouveau très drôle, bien qu'il y a par moments un sentiment de redite qui se profile. En effet, plusieurs scènes drôles du premier film, dont la fameux combat entre journalistes, sont à nouveau présentes, mais pour un résultat XXL. Pour en revenir à ce fameux combat, sachez que l'on passe à un niveau supérieur avec un très grand nombre d'acteurs (habitués ou pas de Will Ferrell) qui se lâchent comme rarement, avec l'apparition de deux monstres improbables !
Pour en revenir à l'humour, le film est assez critique (mais légèrement) sur le sensationnalisme à la télévision (sans le vouloir, Ron Burgundy va inventer le principe des courses-poursuites filmées en direct), et sur le véritable but d'informer les gens. Mais tout cela passe par un festival Will Ferrell, qui passe par tous les états, non seulement en rencontrant une copine de couleur noire (et qu'il traite, ainsi que sa famille, comme de vulgaire nègres !), en fumant du crack, et en tentant par-dessus le marché de reconquérir sa femme, et de bien se montrer auprès de son fils.
Il en résulte peut-être une sensation de trop-plein, en considérant le montage de 143 minutes comme un bonus, mais certains moments resteront cultes, à l'image du requin, ou de Steve Carrell qui est bien déjanté lui aussi (la scène de la météo avec son pantalon vert !). Dommage que Paul Rudd et David Koechner soient un peu relégués au second plan.
Mais tout le premier épisode, Anchorman est un joyeux foutoir, auquel on nous invite à y délirer aussi. Et, pour ne rien gâcher, la technique a de la gueule, en reprenant notamment les trucs de la télé américaine.
On dirait que, en France, le cinéma de Will Ferrell ne soit condamné qu'à des sorties mineures, voire du DTV, mais il ne faut pas que le public passe à côté de ce sommet de drôlerie !