Quand Besson avait du talent...
Après Nikita, Luc Besson aurait pu se planter avec Leon en tombant dans la redite. Faut dire qu'encore une fois on prend un personnage de tueur à gage pas très malin mais prêt à changer son mode de vie depuis qu'il a rencontré l'amour. Sauf que cette fois-ci, Luc Besson ne vise pas que le marché français ou européen mais carrément international en posant ses caméras à New York. Rien de tel alors que de confier le rôle principal au plus américain des acteurs français en la personne de Jean Reno, habitué en plus à Luc Besson. Il endosse magnifiquement le rôle du tueur à gages et l'amour est ici, rien d'autre que celui d'une fillette de 12 ans joué par une jeune actrice inconnue mais incroyablement talentueuse, Natalie Portman. Car ce n'est pas qu'un film d'action, c'est cette relation interdite qui en est le thème principal et Luc Besson filme cela avec audace et habilité. On ne le voit jamais directement à l'écran, mais on le ressent. Deux personnes qui se reposent l'un sur l'autre dans ce mode sauvage, sans foi, ni loi. Mais rassurez-vous, le méchant Gary Oldman, caricatural à souhait, procure aux amateurs d'hémoglobines une bonne dose d'actions et de flingues à laquelle répondra de la plus belle manière notre cher Leon. Luc Besson réunit un trio d'acteurs phénoménal dont la découverte de Natalie Portman vaut à elle seule l'entrée de ce film dans le panthéon du cinéma. Leon nous rappelle que Luc Besson savait autrefois signer des grands films, celui-ci étant son plus grand. Il ne fera jamais mieux, son suivant, le 5e Élément sera son dernier bon long-métrage avant de délaisser son talent et se concentrer à faire du profit à tout prix. Dommage...