Le film et le contexte qui l’entoure, quand on est au courant avant de le voir, fait que le visionnage est une expérience très particulière.

Impossible de nier la beauté intrinsèque du film. Les plans de Besson sont à couper le souffle, Gary Oldman est excellent et que dire du charisme de Jean Reno qui transcende les scènes d’action. Mais surtout — et de la vient le tiraillement, Nathalie fucking Portman. Arriver à 12 ans à éclipser l’entièreté du cast par son jeu, son charisme et sa présence est exceptionnel.

Cependant, impossible de ne pas regretter sa sexualisation accrue, degueulasse et inadaptée dont l’actrice témoignera qu’elle en a beaucoup souffert. Impossible de fermer les yeux sur cette relation à relents pédophiles entre Mathilde et Léon. Impossible d’en détourner les yeux quand l’on sait en plus qu’une scène de sexe a été retiré au montage. Impossible de ne pas être scandalisé quand l’on saisit le parallèle entre cette relation et la vie de Besson, lui qui a mis enceinte une enfant de 16 ans alors qu’il en avait 32.

Souvent vient le débat de la séparation de l’homme et de l’artiste. Là, encore une fois, impossible, tant l’œuvre incarne et représente ce qui est reproché à l’artiste.

Les sentiments sont donc extrêmement mitigés après ce visionnage, tant l’on ne reste pas insensible à la beauté de l’œuvre, mais tant également chaque once de moralité que nous possédons est secouée par le contexte sous-jacent.

Elliot171312
8
Écrit par

Créée

le 23 août 2024

Critique lue 19 fois

Elliot171312

Écrit par

Critique lue 19 fois

D'autres avis sur Léon

Léon
Hypérion
8

Mon premier choc cinématographique

Léon, c'est un film à part dans ma cosmogonie pelliculaire toute personnelle. Pour bien saisir l'impact qu'il a pu avoir sur mon insignifiante existence, il est nécessaire de replacer son premier...

le 29 sept. 2011

105 j'aime

19

Léon
OkaLiptus
10

And she's buying a stairway to heaven

Léon constitue probablement le diamant noir de la filmographie de Luc Besson. Dépressif, emprunt de mélancolie, et par la magie du cinéma, le film parvient à nous faire croire à l’improbable,...

le 7 avr. 2023

98 j'aime

48

Léon
toma_uberwenig
4

Devoir de mémoire

Dans un journal dont j'ai malheureusement oublié le nom, vit le jour une chronique, sinon la plus belle, au moins la plus juste, la plus succinte, tellement foudroyante d'efficacité que je me dois...

le 26 mars 2011

51 j'aime

15

Du même critique

Risibles amours
Elliot171312
8

La légèreté du jeu, le poids du désenchantement

Rarement un livre n’aura aussi bien porté son nom. J’ai beaucoup aimé cet assemblage de nouvelles, leur thème, les échos et rappels d’une nouvelle à l’autre.La narration et la plume de Kundera sont...

le 28 janv. 2025

Léon
Elliot171312
8

#Besson pédo

Le film et le contexte qui l’entoure, quand on est au courant avant de le voir, fait que le visionnage est une expérience très particulière. Impossible de nier la beauté intrinsèque du film. Les...

le 23 août 2024