Première pellicule a avoir été acquis l'oscar du meilleur film, Wings retrace le parcours de deux rivaux soupirant pour la même belle au sein de l'armée durant la Grande Guerre. Une rivalité qui rapidement muera en amitié indéfectible dans le cadre d'aventures aériennes tout à la gloire de l'aviation américaine.
Si Wings laisse une part importante à ses intrigues sentimentales - particulièrement à travers le personnage de l'éplorée et hyperactive Mary (pétillante Clara Bow) - l'oeuvre de William A. Wellman vaut avant tout le coup d’œil pour ses époustouflantes scènes de guerre. Charges aux milliers de figurants, tanks et escadrilles en rase motte ; duels de pilotes et crashs associés... Réalisées sans trucages ou presque, ces passages sont saisissants. Restés bien accrochés à votre siège, les piqués sont réels, les coucous soulèvent la poussière en frôlant la voiture poursuivie, la caméra est au cœur de l'action, juchée sur le cockpit, dans le creux du chemin pour une contre plongée parfaite... On enchaîne les gourmandises visuelles.
Wings souffre d'une trame scénaristique strictement chronologique, d'un héros tête à claques imbuvable de bout en bout, d'un abus d'intertitres un brin verbeux... Mais c'est tout à fait pardonnable au vu du spectacle proposé. Et pour le plaisir, vous aurez droit à cinq minutes de Gary Cooper. Certes, il n'a qu'une scène, mais ça lui suffit largement pour éclabousser de toute sa classe et de sa hauteur le casting principal.