Ouvrez, ouvrez la cage aux oiseaux.... NOOOOOOOOOOOOON !!!
Dans le film de bébêtes où ce sont les oiseaux qui en font voir des vertes et des pas mûres au genre humain, où situer Bird Flu alias Les ailes de la terreur (encore un film que l'on achète déjà à 70% pour le titre inscrit sur la jacquette) ? Entre le parfait "Les Oiseaux" d'Hitchcock et la bouse intergalactique "Birdemic" peut-être... même s'il est plus proche du navet total que du bon film.
L'histoire débute avec une bande de jeunes délinquants (des caricatures sur pattes, comme il fallait s'y attendre : le bad boy à deux francs six sous, la pétasse armée de son décolleté plongeant, le rigolo pas rigolo, le noir de service, le gros boulet de service et la gentille fille) et leur conseiller en réinsertion. Ils sont dans les bois, le gros du groupe joue à colin-maillard (enfin soi-disant un exercice pour "développer sa confiance en autrui" mais on ne me la fait pas) et c'est là que survient la première attaque... Alors pour une fois on évite le cliché du "c'est toujours le noir qui meurt en premier" car c'est le gros, affectueusement renommé "Porky", qui y a droit. Surement parce que le gros, une fois blessé, ne cessera de geindre et de ralentir les autres, un gros blessé ralentissant encore plus (je n'ai rien contre les gros, hein, moi-même ayant bien mangé à midi) et le font vite devenir insupportable, ce qui est bien utile pour que ni vous ni moi n'éprouvions le moindre remord lorsque tous se décideront à se servir de lui comme appât pour sauver leur peau.
Et donc, nous découvrons assez tôt (bon point, du reste) à quoi ressemble ces fameux zozieaux mutants et très (très) agressifs... Dur de se décider, ils tiennent soit de la très grande chauve-souris, soit du ptérodactyle nain (plus tard, on nous balancera qu'ils tiennent indéniablement du condor...ah oui ?), ils fondent sur leurs proies en poussant de grands cris stridents que n'aurait pas reniés The Giant Claw (pour les amateurs) et déchiquettent leurs victimes à grands coups de serres et de bec. Au niveau des effets spéciaux, ça ne casse pas trois pattes à un dindon mais dieu sait s'il a été fait pire.
Pourquoi ont-ils muté, me demanderez-vous ? La grippe aviaire, pardi ! (qui a muté elle aussi, ce qui explique l'aspect peut réjouissant de nos volatiles). Et comment le sait-on ? Tout simplement parce qu'en parallèle nous suivons les trépidantes pérégrinations d'un scientifique et d'une médecin (j'déconne hein, vous emballez pas, ils font une prise de sang, jettent trois coups d'oeil dans un microscope et advienne que pourra) qui n'ont d'autre intérêt que de partir à la recherche de nos jeunots perdus dans les bois... Ah oui parce que j'vous l'ai pas dit ? Nos brigands juvéniles ont réussi à dégoter un talkie-walkie et à entrer via celui-ci en contact avec l'hôpital (Comment ? Mais regardez-donc le film bon sang !)...
Bref, on aurait surement préféré plus d'attaques et moins de parlotte, car bien sur les dialogues vont d'affligeant à très affligeant, mais vu la bêtise patentée de nos protagonistes, on le voyait venir gros comme le bec au milieu d'un système digestif... Personnellement, la dernière personne que j'ai vu demander, en montrant une carte "C'est quoi les trucs bleus ?" pour se voir répondre "les rivières" (Noooooon ???!! Pas possible !!), c'était Perceval dans Kaamelot, donc... Voilà quoi...)
Pour conclure, je ne me suis pas ennuyée et j'ai même ri et c'est tout ce que je demande à un film de ce genre. J'estime que mes 90 centimes sont rentabilisés et en plus j'ai appris qu'il ne faisait pas bon jouer à colin-maillard dans les bois.
Si vous aimez ce genre de débili...de films, allez-y... Sinon... euh... Ben j'pense que vous pourriez vouloir me crever les deux yeux pour vous avoir fait découvrir ça...