Premier Wenders que je découvre, « Les Ailes du désir » s'est avéré être une source d'émotions et de plaisir quasiment insoupçonné, à mille lieues de l'ennui que je pouvais craindre de la part de son auteur. Et même si j'ai bien conscience que celui-ci étant réputé pour être son meilleur je risque de quelque peu déchanter par la suite, je ne pourrais être qu'éternellement reconnaissant à Wenders d'avoir offert un spectacle aussi beau, élégant, intelligent, filmé avec une grâce aérienne (aha!) et parlant avec grand talent de nombre de sujets. Il n'était pourtant pas gagné d'avance d'apporter un regard neuf et inspiré sur des sujets aussi rabattus que la vie, la mort, la mort, l'ennui, l'éternité, le devoir de mémoire... Le réalisateur allemand le fait admirablement, le jeu brillant sur l'alternance de la couleur et du noir et blanc n'étant qu'une idée superbe parmi d'autres... Un moment inoubliable, à l'image d'un Bruno Ganz dans son plus grand rôle (avec celui d'Hitler dans « La Chute ») et d'une Solveig Dommartin incroyablement belle et émouvante... C'est ce qu'on appelle un chef-d’œuvre, non?