6
M le Maudit
Le film est dédié à Max Ophüls son scénariste disparu. Curieux portrait du peintre Modigliani puisque Becker ne s'intéresse pas tant à l'artiste qu'à l'homme. Il le filme comme lui peint : "Je...
Par
le 28 oct. 2013
8 j'aime
2
Les Amants de Montparnasse par inspecteurmorvandieu
Gérard Philipe incarne fébrilement ce Modigliani génial, novateur mais incompris, et surtout inconnu. Et Jacques Becker d'entamer le portrait d'un artiste torturé par son art et tiraillé entre son intégrité et la nécessité de vendre ses toiles pour vivre. Ainsi verra-t-on Modigliani refuser de céder à un riche américain inculte puis brader ses dessins aux terrasses des cafés..
Gérard Philipe, habité par le rôle, et Becker créent une oeuvre tout à fait estimable quoique, disons-le, reflétant quelques conventions sur la vie de bohème et l'existence du peintre maudit. Les tourments existentiels de Modigliani et sa vie miséreuse, que partage sa jeune maîtresse Jeanne (Anouk Aimée dans un rôle de faire-valoir gracieux mais un peu fade) prennent le pas sur les conceptions et l'activité créatrices du peintre. En fait, les scènes les plus sensibles me semblent les dernières, celles qui évoquent la fin toute proche de Modigliani dans une nuit brumeuse comme irréaliste.
On y voit notamment Lino Ventura, dans l'emploi inattendu d'un cynique marchand d'art spéculant sur la mort de l'artiste
et, impitoyable, guettant sa proie à l'agonie. On touche alors au plus profond de la tragédie de Modigliani.
5
Écrit par
Créée
le 21 oct. 2024
Critique lue 13 fois
D'autres avis sur Les Amants de Montparnasse
8
La déchéance d'un artiste.
Le film reprend la dernière année d'existence d'Amedeo Modigliani, lequel décèdera tout début 1920. 1919 est l'année après la première guerre, une époque bouillonnante pour la culture, surtout les...
Par
le 30 juin 2019
5 j'aime
1
8
Gérard Philipe et Anouk Aimée... quel beau couple.
Gérard Philipe, dans l'un des ses derniers rôles, interprète un Modigliani dans la dernière année de sa vie. Il campe brillamment un artiste torturé, qui ne connaîtra pas le succès de son vivant,...
Par
le 29 juil. 2016
3 j'aime
Du même critique
2
Critique de Mourir d'aimer par inspecteurmorvandieu
"Toute ressemblance ...que fortuite". On connait la formule mais le fait divers fictif de Cayatte n'est pas sans rappeler un drame bien réel.Une enseignante, mère de famille, et son élève de 17 ans...
le 8 janv. 2025
2 j'aime
1
10
Critique de Le Nom de la rose par inspecteurmorvandieu
Associée aux rigueurs des moeurs monastiques, l'intrigue de ce qu'on peut appeler polar médiéval et religieux n'en est que plus étrange et saisissante. Le réalisme avec lequel Jean-Jacques Annaud...
le 22 oct. 2024
2 j'aime
3
Critique de Marie-Chantal contre le docteur Kha par inspecteurmorvandieu
Claude Chabrol tourne une parodie d'espionnage avec la désinvolture qu'il met habituellement à la réalisation de ses films de commande. De fait, les aventures de Marie-Chantal, quoiqu'on y trouve...
le 20 oct. 2024
2 j'aime
