Les Amants réguliers par J. Z. D.
Je vois avancer vos yeux noirs, neuf c'est sans doute un peu beaucoup, mais moi j'ai aimé ce film, j'ai aimé ce noir et blanc saturé, j'ai aimé cette nouvelle vague dépassée, j'ai aimé cette jeune fille, ses yeux, ses sourires, la douceur qui émanait de ses questions naïves, et puis c'était juste sa voix, j'ai aimé Philippe Garrel filmant son fils avec tendresse, avec pudeur, j'ai aimé ce doux parfum d'opium, ce désespoir latent, ces errances blasées, ces amours égarées, régulières.
Au fond se glissaient des fantômes.
On pourrait critiquer des tas de choses, la longueur parfois, mais je n'ai pas le cœur à le faire, ce film m'a beaucoup trop.
- Alors pourquoi tu y vas ?
(Silence.) T'es amoureuse ?
- Oui.
- Bon.