On entend dire de ce film que c'est un bonbon sucré, une oeuvre pop. Un bonbon sucré? Ont-ils seulement vu la jaquette du film pour dire ça?
Ce film n'a de sucré que ses couleurs vives. Des couleurs joyeuses qui entourent une situation pourtant terrible bien que peu rare. Des couleurs qui montrent l'illusion qu'on a de l'amour, quelque chose de joyeux, de beau... Rien de joyeux ou de beau dans leurs relations. C'est la douleur qui domine.
Des plans toujours originaux, des interviews pour montrer toutes ces expériences d'amours imaginaires, deux protagonistes, deux façons d'aimer une même personne, une tension qui monte entre deux amis qui monte progressivement...
Une avancée faite en parallélisme (ce qui se passe chez l'un se passe chez l'autre), des plans, des regards et des gestuelles très subtils pour montrer, avec très peu de dialogues, leurs sentiments et émotions qui évoluent.
Une façon presque baroque de montrer les scènes d'amour qui deviennent comme des tableaux vivants et monochromes.
Une situation enfermante; les trois sont ensemble, on ne sait presque rien sur eux, tout est focalisé sur leur relation. Ils sont barricadés dans cet amour destructeur.
L'acteur qui joue Nicolas, Niels Schneider, est très bien choisi. Il est masculin sans être viril et féminin sans être efféminé, ce qui permet, en plus de son comportement d'être plongé dans le trouble quand à ses orientations exactes. Il est presque asexué.
De la subtilité, de beaux plans, on en demandait pas plus pour montrer une situation courante qui devient le point principal de leur existence et prend une importance énorme, comme cela arriverait à n'importe qui.
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