Après des années d'errance, de questionnement, j'ai compris (ou crois avoir compris) ceci : L'amour est une représentation, une image projectee de l'être aimé, et aussi une projection de soi-même en compagnie l'être aimé. Dolan joue avec son trio de personnages : deux amoureux transis qui fantasment sur un troisième, véritable dieu grec, interprétant chaque geste de sa part comme la preuve d'un amour réciproque, ignorant les actes qui devraient les mettre en garde. Face à leurs désirs, ce dernier ne se livre pas. Il reste "disponible", envoie quelques signes, ce qui est un excellent terreau pour l'imagination, et permet de renforcer le désir, le sentiment d'amour. C'est bien filmé, très sensuel, la musique a son importance, on sent le désarroi des personnages, dont l'amour est plus imaginaire que jamais, et la violence lorsque cet amour fait face a la réalité. Dolan a réalisé ce film a l'âge de 21 ans. C'est une sacrée prouesse !
critique publiée sur https://boulimiedeculture.wordpress.com/2019/07/24/les-amours-imaginaires/