Ce film mélange pleins et trop de choses. Avez vous remarqué que l'affiche forme les reliques de la mort avec la Tour Eiffel ? Ca n'a rien avoir avec le film. Le titre, les "crimes" de Grindelwald ? Il n'en commet aucun de plus dans cet opus. Des dix personnages que vous pouvez voir sur l'affiche, seuls quelques uns ont vraiment une place et un intérêt dans l'histoire.
Voici le soucis avec ce Wizarding World, c'est que cinématographiquement il s'étale de tout son long sans nous mener nul part. L'univers de HP n'est toujours pas auto-suffisant et tout comme SW 7 et 8, aucune aventure décrite ici n'est neuve, fraiche et singulière.
Ceci dit, j'étais moins perdu ici que dans le premier, cette fois on comprend à peu près
l'objectif des personnages. C'est ici qu'arrive le premier problème : les enjeux. Et oui, retrouver le gamin pas mort du premier, l'Obscurus ou un truc du style, pour éviter qu'il tombe entre les mains de Grindelwald. Mais en quoi Grindelwald est-il aussi dangereux ? Okay, il veut détruire des villes mais à quels fins ? Rowling construit ici un parallèle à la montée de tout parti politique extrémiste dont le aidées sont séduisantes pour un peuple outré par son gouvernement : l'envie de ne plus devoir continuellement se cacher et donc tuer les Moldus. Bonne idée, voire très bonne, mais qui couvre 20 minutes de film. Et la fin, donc pendant tout le truc on se demande clairement ce qu'il se passe et pourquoi ci et pourquoi ça...
Les sous-intrigues partent dans TOUS LES SENS. Vraiment.
On suit les retrouvailles de Dragonneau et les Useless Guys, on découvre le lien qui unit Albus et Grindelwald, on tente de comprendre la raison d'être du personnage du black, on galère à capter la nécessité de l'intrigue avec Lestrange (qui est une famille français du coup!) et surtout comment ils peuvent encore avoir du temps pour parler des origines du vélo au centre des attentions, j'oublie son nom tout le temps désolé. Et venus les moments "plot-twist", l'effet ne prend pas, parce rien n'est amené au préalable et le spectateur le prend comme une information supplémentaire alors que tous les personnages sont en train de chialer et que tu comprends que c'est le climax du film... Rowling ne sait pas écrire des films, c'est sur maintenant. Personnellement, j'ai pas compris grand chose à ces sous-intrigues familiales de merde...
Certains passages sont longs... vraiment longs. On arrive dans un lieu et les flashback/ explications/ dialogues s'éternisent indéfiniment.
Le cliché des amoureux qui ne se le disent pas à cause d'un quiproquo m'énerve de fou, on est en 2018 putain.
Grindelwald apparaît très peu, très dommage. A l'image des autres gentils du premier qui y étaient bien plus présents, ici juste Dragonneau a un rôle à jouer, tous les autres sont là pour meubler et c'est dommage. L'amour entre le mordu et la sorcière perd tout son charme.
Mais certaines choses valent le coup, comme Dumbledore et son air jeune et espiègle qui enseigne à Poudlard putain ! C'était super de le voir devant le Miroir, jouer les professeurs avec Minerva. La meilleure partie du film, donc du coup ça remet en question ce que le sens veulent vraiment voir...
Les animaux fantastiques sont plus à côté de l'intrigue, ça les rend moins lourds et plus attachants.
Visuellement bien plus beau que le précédent, rien à dire là-dessus.
En résumé, du bon et du très mauvais. A des années lumières de la saga du petit sorcier mais regardante tout de même. Aux allures d'un film studio sur fond vert, certains passages sont amusants.