Comme j'avais pu le lire en de nombreux endroits, je trouve que Les Animaux Fantastiques : Les Crimes de Grindelwald est un film de remplissage, à l'image du 2ème épisode de La Planète Des Singes qui ne servait qu'à montrer la montée des tensions pour un conflit inévitable. Ici, c'était une suite attendue de tous, mais avec une histoire dont personne n'a vraiment d'intérêt finalement. Et quid de cette appellation Animaux Fantastiques effectivement, quand on voit leur faible importance dans le film si ce n'est pour valoriser la 3D ? Ils auraient mieux fait de passer ces films sous le sous-titre Wizarding World (1- Les Animaux Fantastiques, 2- Les Crimes De Grindelwald, 3- ...).
Car c'est vrai que Norbert Dragonneau fait un peu de la figuration dans cette hsitoire, à l'instar de tous les personnages du premier film en fin de compte. Ce n'est plus vraiment leur récit, mais c'est devenu celui de la lutte Grindelwald/Dumbledore. Et encore....dans ce deuxième volet, on nous force l'arbre généalogique des Lestrange pour on ne sait quelle raison. Il y a des nouveaux personnages, mais peu de développement. On remarque aussi, Dumbledore oblige, beaucoup plus de clins d'oeil au monde d'Harry Potter, souvent forcés, alors que c'était pourtant la réussite du premier film, de réussir à s'inscrire en dehors de Poudlard. D'ailleurs, je ne suis pas convaincu par ce Dumbledore en costume dont Jude Law peine à nous rappeler l'excentricité. Par contre, j'ai apprécié la mise en scène de Johnny Depp en antagoniste, malgré son peu de scènes.
J'avais hâte de voir ce film prendre place à Paris, de découvrir la magie des quatre coins du monde, néanmoins, la mise en scène est d'une banalité à ce moment. Il n'y a rien de magique, rien d'exotique ni même de cachet d'un Paris des années 30, c'est juste un lieu formel pour l'histoire et c'est bien décevant. Certes, il y a de très beaux plans et de très belles scènes, à la limite du contemplatif avec une vision parfois totalement élégiaque du monde magique tout en l'inscrivant dans une atmosphère mature et sombre très froide et dure, accompagnée de somptueux nouveaux thèmes musicaux signés James Newton Howard, mais il y a aussi une importante sensation de vide. Les enjeux ne sont pas passionnants, beaucoup d'échanges et situations (relationnelles) sont même gênants, et les scènes d'actions et effets visuels pour combler ne font pas tant d'effet que cela.